La nouvelle série de quatre œuvres d’Oefner ouvre un nouveau chapitre dans son exploration des limites de la peinture. Jusqu’à présent, il manipulait la peinture en utilisant des forces physiques, comme la gravité et la force centrifuge, capturant ces instants éphémères à travers la photographie.
Dans cette série inédite, il pousse plus loin son expérimentation en intégrant des objets physiques. En donnant une nouvelle dimension à la peinture, il la fait passer d’une surface plane et bidimensionnelle à une expérience tridimensionnelle, bouleversant ainsi la perception du spectateur sur la forme et le médium. Ces œuvres semblent osciller entre transformation et permanence. Les coups de pinceau, suspendus dans la résine, deviennent des traces de mouvement figées dans le temps.
« J’ai toujours été fasciné par la texture des peintures. Pour moi, découvrir des œuvres comme Door to the River de De Kooning ou Lavender Mist de Pollock a toujours été une expérience aussi tactile que visuelle. Ces peintures sont presque des sculptures à mes yeux. Mon approche consiste à supprimer totalement la toile pour faire émerger la peinture dans l’espace, rendant ainsi sa matérialité pleinement tangible »
Fabian Oefner